top of page
Photo du rédacteurOborsinan

Traçabilité : facteur clé d'achats responsables

Dernière mise à jour : 7 déc. 2021



Travail forcé ou illégal, corruption des autorités locales, utilisation de substances dangereuses… Comment contrôler l’ensemble de la chaîne de production pour éviter ce genre de scandales ? La traçabilité des produits devient un enjeu capital pour assurer le respect des réglementations et garantir aux consommateurs un achat compatible à son éthique.

Spécialiste du sourcing écologique et éthique, OBORSINAN vous propose quelques bonnes pratiques pour adopter une démarche d’achats responsables, grâce à la traçabilité.


La traçabilité, c’est d’abord une décision « top-down »


La traçabilité, c’est un ensemble de procédures, mises en place dans les entreprises afin de collecter toutes les informations relatives au produit : son origine, sa composition, ses certifications, les acteurs impliqués dans sa fabrication et sa distribution. Vous l’aurez compris, ces informations doivent être collectées à tous les niveaux de l’entreprise (tous les services) et auprès de l’ensemble des partenaires (fournisseurs et sous-traitants).


La volonté d’être responsable, éthique et conforme aux réglementations internationales doit venir de tout en haut, des dirigeants eux mêmes. Certaines entreprises se dotent ainsi d’une direction « compliance » afin de garantir, au quotidien et dans l’ensemble des missions de l’entreprise, le respect des réglementations, des valeurs et de la philosophie du groupe.


Ainsi, il est nécessaire, avant même de vous doter de procédures de traçabilité, d’établir vos priorités en termes d’éthique et de conformité, et de vous assurer des moyens à mettre en place pour les respecter. Lutte contre la corruption, Made in Europe, égalité d’accès à l’emploi, développement durable : quelles que soient vos priorités, elles vont avoir un impact sur votre politique d’achat, les partenaires que vous choisirez, les briefs que vous allez leur transmettre, et bien sûr, les procédures de traçabilité elles mêmes.



La traçabilité, ce sont des informations en constant « bottom-up »


Au niveau opérationnel, l’enjeu premier de la traçabilité, c’est l’information : sa collecte, sa remontée vers les décisionnaires, et son analyse pour anticiper tout risque financier, juridique, organisationnel ou d’image pour l’entreprise. Les outils de traçabilité, permettant d’automatiser,

de dématérialiser et désintermédier le traitement de l’information, sont devenus essentiels pour assurer la fiabilité des contrôles effectués. La blockchain s’impose notamment de plus en plus comme une manière ultra sécurisée de garantir la provenance et la composition d’un produit (notamment dans le domaine alimentaire)




Les différentes procédures de traçabilité


Pour n’importe quel type de produit, il est nécessaire d’identifier et de consigner les éléments suivants :

  • l’ensemble des étapes de fabrication du produit,

  • la provenance des composants et des fournisseurs,

  • les lieux de stockage du produit et de ses composants,

  • les équipements utilisés dans le cadre du processus de fabrication,

  • les contrôles effectués sur le produit et ses composants,

  • les échanges commerciaux entre les fournisseurs, grossistes et revendeurs,

On distingue les procédures de traçabilité « amont », mises en place avant le début de la chaîne de production, et les procédures « aval », appliquées une fois le produit fini et distribué. Dans ces deux catégories interviennent des procédures « internes », dont le but est de collecter l’ensemble des informations relatives aux différentes étapes réalisées entre la livraison des matières premières et la fabrication du produit fini. En cas d’échec de toutes ces procédures, des procédures de « retrait » ou « rappel » sont imaginées, afin de retirer le plus rapidement possible du marché un produit jugé non-conforme.


Si en français, on parle seulement de « traçabilité », on distingue deux types :

  • La traçabilité « logistique » ou « tracking », mise en place à partir des années 1980 pour contrôler les flux de marchandises à l’intérieur de la chaîne de production. Il s’agit de contrôler les chargements, suivre les commandes, gérer les stocks, réceptionner et suivre les marchandises, respecter les réglementations et surtout diminuer les erreurs humaines. C’est ce besoin de traçabilité logistique qui a donné naissance au code-barres, identifiant unique pour chaque produit vendu sur le marché.

  • La traçabilité « produit » ou « tracing », qui permet d’assurer la qualité des produits mis sur le marché, et d’identifier les causes d’un problème. Toutes les informations collectées lors des étapes du contrôle qualité sont consignées afin de pouvoir « tracer » l’origine d’un défaut. Ces informations permettent à l’entreprise de prouver qu’elle a bien respecté les réglementations sur l’ensemble du cycle de fabrication.

En conclusion, la notion de « traçabilité » regroupe différentes réalités et s’exerce à deux niveaux : celui de l’entreprise dans son ensemble, et celui de la production proprement dite. Lors du choix de votre fournisseur, il s’agit donc de vérifier auprès de lui ses pratiques globales en termes de droits humains, de droit du travail, de respect de l’environnement, mais aussi de clarifier les procédures précises mises en place pour garantir la qualité du produit fini que vous allez mettre sur le marché.

Chez OBORSINAN, nous vous accompagnons dans la sélection de vos partenaires en attachant une attention particulière à ces deux dimensions, pour vous assurer une production en adéquation avec les valeurs de votre entreprise. Notre relation de proximité avec les fabricants nous permet de connaître en profondeur leurs pratiques et de nous assurer des procédures de traçabilité mises en place.


Comments


bottom of page