Après le nouvel an chinois (voir les dates)
Un peu d’histoire :
Associée à la légende de Nian, une étrange bête féroce se dissimulait dans les montagnes. A la fin de chaque année, le monstre hantait les campagnes. Toutefois, il avait peur de la lumière et du bruit. Aussi pour la faire fuir, au début et à la fin de chaque année, les villageois font éclater des feux d'artifice et on accroche des lanternes allumées partout dans les villages.
Également pour éloigner ce mauvais esprit, la danse du dragon s’interprète au rythme des percussions, et se manifeste les deux premiers jours de l’an. Le dragon est un animal magique qui représente la bravoure, la noblesse et la chance. Et c’est ainsi que de nombreux industriels l'utilisent pour assurer la bonne fortune de leurs entreprises.
Quelques constats :
1. L’encombrement habituel suite au nouvel an chinois
Après 3 semaines d’arrêt, les fournisseurs commencent tout juste à rentrer des fêtes du nouvel an chinois, moment le plus important de leur calendrier et à reprendre le travail doucement. Comme chaque année, certains fournisseurs doivent faire face au manque de personnel important suite aux défections d’ouvriers.
2. Un contexte national en mutation : fuite de la main d'oeuvre
En effet, avec le développement économique de l’intérieur de la Chine, certains ouvriers arrivent à trouver des emplois qui les rapprochent de leur famille et ne reviennent jamais dans leurs usines. Il s’agit alors pour l’employeur de retrouver du personnel disponible et qualifié. Et cela représente une perte, de savoir-faire, de temps et d’argent importante.
3. Une hausse mondiale de la demande
D’après le FMI, La reprise cyclique qui est en cours depuis le milieu de 2016 a continué de s’affermir en 2017 et plus de 120 pays bénéficient d’une accélération de croissance
https://www.imf.org/fr/Publications/WEO/Issues/2018/01/11/world-economic-outlook-update-january-2018
La demande mondiale est donc en hausse et il faut y faire face.
4. Des habitudes occidentales en mouvement
La question de l’éthique est devenue majeure. D’un côté, nous avons une demande croissante des pays occidentaux, mais également plus exigeante et vigilante aux conditions de production, d’un autre côté, il y a des ouvriers en exil qu’il faut pouvoir retenir par des conditions plus encadrées et favorables.
La problématique :
En conséquence, d’un côté nous avons des usines aux capacités de production ralenties suite à la période du nouvel an chinois et au contexte national en pleine mutation et de l’autre, nous avons une demande en hausse et des exigences éthiques plus élevées chez les consommateurs.
Les donneurs d’ordres doivent donc répondre aux problématiques suivantes :
Comment être livrés à temps ?
Comment réagir face aux limites de production des fournisseurs chinois ?
Comment rester vigilants face à l’utilisation de sous-traitants ?
Comment accompagner ses fournisseurs vers plus de qualité et d’éthique ?
La mission des acheteurs :
Si la réduction des coûts reste une priorité pour les acheteurs, la continuité et la sécurisation des achats et des approvisionnements devient également clé pour le secteur.
Selon les chiffres publiés par le Conseil National des Achats (CNA) pour la 8e édition de l'étude Agile Buyer sur "les tendances et les priorités des départements achat en 2018"
Les objectifs des acheteurs, restent en 1er lieu, la réduction des coûts, mais cette tendance est en baisse de 10% par rapport à 2017. Autre priorité pour 2018, la continuité et la sécurisation des achats et des approvisionnements.
Et si la préoccupation est réelle, les solutions ne sont pas toujours simples à trouver.
Les solutions :
Ainsi les donneurs d'ordre doivent bâtir une relation privilégiée avec leurs partenaires. Voici quelques exemples de solutions (liste non exhaustive).
1. Rencontrer ses fournisseurs : il ne suffit pas de trouver une usine sur le site d’Alibaba, de leur demander quelques documents d’audit ou autre, pour s’assurer de leur fiabilité et même plus, de leur existence
IL FAUT LES RENCONTRER. Dans un premier temps, en allant sur les salons internationaux (foire de Canton), et une fois le projet lancé, en se rendant impérativement dans leurs usines.
2. Bâtir une relation durable, au delà des enjeux commerciaux immédiats. Il faut prendre le temps d’échanger, de co-construire, les produits, les process et même la relation humaine.
3. Enfin, il faut savoir rester vigilant, et éviter que vos fournisseurs ne fassent appel à des usines sous-traitantes, qui ne bénéficient pas toujours du même savoir-faire et norme d'audit. Il est ainsi préférable de s’entourer d’une société d’inspection ou de relai- conseil capable de se rendre sur place et de faire des contrôle réguliers durant les productions.
En conclusion la période contextuelle nationale et mondiale est hyper favorable à une modification profonde de la relation acheteur/fournisseur. La question de l’éthique est devenue majeure, la consommation en hausse et les contraintes des fournisseurs importantes.
Cette démarche appelée "Supplier Development" devrait être une priorité. Elle permet d'établir une relation de confiance durable en aidant ses partenaires chinois à monter en maturité.
Mais le déplacement d'un acheteur en usine en chine pour s'avérer coûteux et chronophage pour l'entreprise, en moyenne entre 5000€ pour un junior et 10 000€ pour une acheteur confirmé.
OBORSINAN, permet de faire des économies soit :
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A lire article: Estimation des coûts pour le salon de canton.
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